« Mademoiselle,
j’attends ce moment depuis trop longtemps.
Comme un petit chaperon
rouge, vous êtes venue à moi comme on franchit la lisière d’un bois avant de
s’enfoncer dans la forêt.
Vous voilà funambule,
entre envie et appréhension, sur le chemin raisonnablement déraisonnable qui
mène à votre propre rencontre.
C'est un plaisir doux de
donner vie à certaines de nos facettes, gouter la saveur de ce lâcher prise et
accepter cette part obscure qui nous forge.
C’est aussi un vertige.
Mais, si nous frappons chaque
seconde de ce voyage avec le sceau de l'envie et du plaisir partagés, c’est un
bonheur intense que nous trouverons à chacune de ses étapes.
Mademoiselle, on dit qu’on
punit comme on aime et que lorsque les vilaines qui désobéissent ne sont pas
punies en retour, elles ne se sentent pas aimées.
Alors je vais vous
montrer combien je tiens à vous et à cette relation que nous allons tisser
ensemble avec le fil du désir.
Si vous êtes là ce soir,
c’est parce que je vais vous corriger pour m’avoir désobéi sur la plage, en
dérogeant à mes instructions.
Ma demande était légère
certes mais certaines légèretés doivent être traitées avec le plus grand
sérieux et la plus grande sincérité.
Si vous acceptez nos
jeux qui n’en sont pas, il faudra vous y habituer.
Quand je vous donne des
consignes, je tiens à ce que votre Obéissance s’en fasse l’écho. A chaque fois
que vous dérogerez à mes instructions, vous serez rappelée à l’ordre avec une
aimante sévérité.
C’est un principe
fondateur avec lequel je définirai des règles à venir.
Cependant vous avez
encore le choix.
Soit vous prenez vos
affaires et disparaissez pour toujours, soit vous restez.
Si vous restez, vous
prendrez le bandeau noir qui est posé sur la table, vous irez au centre de la
pièce avant de le placer sur vos yeux et vous me ferez signe pour que je vous
rejoigne en disant : je suis prête Monsieur.
Mais je crois que vous avez
déjà fait votre choix… »
*
En apercevant le martinet qui était posé à côté
du bandeau, Mona sentit son bas ventre se contracter alors que le sang battait
ses tempes au rythme de son cœur qui s’accélérait.
Elle chercha de l’air en gonflant ses poumons
comme pour retrouver cette légèreté qui l’avait accompagnée jusqu’ici, puis elle alla
chercher le bandeau en prenant soin de ne pas toucher le martinet. Elle se mit à sa place en contraignant ses yeux
et jeta enfin dans le silence les mots qu’elle redoutait...
Je suis prête Monsieur !
La musique est toujours excellente chez vous.Un vrai plaisir!
RépondreSupprimerOui, j'aime bien cette petite nouveauté. Un peu planant, des intonations et des arrangements à la Bashung que j'adore...
SupprimerMonsieur, si vous avez l'art de bien tourner les choses, vous avez aussi celui de nous faire languir. Je me rappelle d'une époque où vous alliez droit au but...^^
RépondreSupprimerR
Oui, je pratique de plus en plus l'errance, bien plus propre à l'enivrement que le voyage et sa destination. Quand on ne sait pas où l'on va, on y arrive toujours ! :p
Supprimerbienvenue ;)
Il y a aussi " Parfois le mauvais train peut vous amener au bon endroit " :D Prendre son temps y a rien de plus luxu(ri)eux !
SupprimerLucette, Ah je connaissais le bon train qui n'est jamais arrivé mais le mauvais train qui arrive au bon endroit, vous devez coucher avec Guillaume Pépy pour de telles prouesses...
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