dimanche 7 février 2016

Un cerveau, au poil !


Il y a quelques jours, j’étais sur une plage de sable blanc, allongé au soleil, bercé par le métronome des vagues qui me léchaient presque le bout des pieds.

Je repensais à cette découverte sur les canaris niqueurs (c'est moi qui les ai baptisé comme ça ces canaris) qui a jeté un pavé dans la mare de nos croyances en matière de neurologie.
En effet alors que pendant des années, on a cru que le tissu de notre cerveau ne se renouvelait pas mais déclinait pendant toute notre vie, des scientifiques ont découvert qu’en fait, siiiiii ! Et que, au contraire, toutes nos activités d’apprentissage mènent à la création de petits amas cellulaires dans notre hippocampe et sur la périphérie de notre cortex.
Comment ils ont découvert ça ? Et bien en faisant des expériences sur les taxis londoniens, les mésanges de je ne sais plus quel pays et les canaris niqueurs.

Par exemple, un canari niqueur pour « pécho » utilise un chant de parade et c’est ce même chant reproduit à l’identique qu’il va siffler tout l’été comme s’il ne connaissait que celui-là.

Le truc de ouf, c’est qu’on a démontré que les cellules neuronales de la mémoire, où était stockée la partoche du chant des amours de l’été passé, disparaissaient l’hiver venu, rendant le malheureux incapable de siffler à nouveau le chant qui lui avait permis de « pécho »  sa gonzesse....
D’ou certaines tensions dans le couple :

« Dis mon coeur, tu me resiffles notre chanson ? »
« Heuuu, pviivv viii, heu non ! attend bébé… ça faisait je crois, pvi viv ptpip, merde, non plus ma poupée…  peut-être: tit tit kiki… merde, c’est pas ça, c'est pas ça non plus... heuuu, je comprends pas, c'est la première fois que ça m'arrive...  »
(Air navré de la gonzesse devant l’absence apparent de romantisme de son mec. Air contrit du mâle devant sa débandade vocale !)

Mais ce drame du quotidien ordinaire d’un couple de zoziaux, à l’origine de tant de désordres conjugaux, a permis de faire une sacrée découverte !!!!
En effet, le printemps venu, de nouvelles cellules apparaissent dans l’hippocampe et dans ces cellules s’inscrit une nouvelle signature sonore pour le dragueur beau siffleur, totalement différente de celle de l’année précédente mais toute aussi identique pour tout l‘été à venir.

Les turpitudes de ce canari niqueur* font naitre en moi quelques réflexions, outre le fait que ce saligot doit pécho chaque année des nanas très différentes avec sa méthode !

La première, c’est qu’il faut faire marcher son cerveau si on ne veut pas qu’il s’atrophie.
En gros, on est pas à l’abris de devenir con même si, et je cite Jean-Claude Van Damme : « quand t’es con, tu sais pas que t’es con, puisque t’es con…alors que quand t’es pas con, tu sais que parfois t’es con… ».
Logique imparable !
Moi, je me classe plutôt dans la catégorie 2 de la classification Van Damme, alors j’essaye de faire marcher mon cerveau.

Par exemple, afin d’apprendre une nouvelle discipline, je me suis lancé dans l’épilation à la cire. Un truc d’esthéticienne !
Je le fais à la bandelette et à la cire. (Oui, je sais, la bandelette c’est douloureux pour le sexe… c’est mieux avec une cire spéciale pour le sexe, mais bon…).
Ce que j’aime terriblement dans la cire et les bandelettes, c’est quand elle est allongée sur le ventre et que toute gênée, elle écarte ses fesses avec les mains pour rendre accessible toute la raie de son cul.
Et moi, avec lenteur et application, j’étale avec une petite spatule la cire mielleuse tout autour de son œillet avant d’y plaquer méthodiquement une bandelette que je décolle ensuite d’un mouvement sec.
Elle, elle ne bronche pas, immobilisée dans cette position inconfortable, les mains toujours à leur place, pour présenter l’anneau de son cul et le chemin de son périnée pendant que les bandelettes défilent.
Et ça dure, le temps qu’il faut pour que je sois satisfait de mon travail.
J’écoute dans sa respiration, je lis sur ses joues rouges une farandole d’émotions qui dansent jusqu’au plus profond de son entrecuisse : la honte, l’excitation, la douleur, l’envie.
Je prends mon temps en essuyant de temps en temps l’humeur démonstrative qui suinte doucement entre ses lèvres alors que je sens ma queue se tendre au rythme des battements de mon cœur qui s’accélèrent…

La deuxième constatation, qui a été démontrée par d’autres expériences assez rigolotes, c’est que tout au cours de notre vie et de nos apprentissages, notre cerveau change, nous gagnons certaines facultés au détriment d’autres que nous perdons dans un jeu de vases communiquant .

Et ça c'est énorme, parce que cela veut dire que tout au long de notre vie, d’expérience en expérience, de rencontre en rencontre, nous changeons…


*Petit aparté pour les canaris niqueurs: sortez couverts, les gars !
Le préservatif est un truc super important !  Sans lui on a perdu Freddy Mercury  et sans lui, on a eu Justin bieber ! Voyez le topo?