Vous savez j'ai beaucoup bossé pour en arriver là !
Etre méchant, ça ne s'improvise pas d'un claquement de doigts, c'est beaucoup de sacrifices, c'est une remise en question permanente. Il ne faut surtout pas s'endormir sur ses acquis et remettre sur le métier son ouvrage, au quotidien.
D'abord, j'ai tout de suite compris que j'avais des aptitudes.
A cinq ans, pendant les repas de famille, je récitais dans un baragouinage appliqué, debout sur une chaise, la fable du petit chaperon rouge. C'était programmé systématiquement au dessert.
Plus tard en 5ème, je fantasmais sur ma professeur de géographie qui avait un cul à rendre libidineux un moine ayant fait voeux d'abstinence et de silence.
Je passais mes jours au premier rang, les yeux embrochés sur sa croupe "portée en bandoulière" dans une robe fine qui gainait sa terrible cambrure et sa taille très fine.
Doué de la faculté providentielle de faire des rêves lucides, je la "rejoignais" la nuit, alors qu'elle était seule dans sa classe, pour me livrer à des attouchements. Elle ne disait rien et se laissait faire.
Plus tard encore, j'ai fait ma première rencontre avec une femme qui avait 15 ans de plus que moi et des seins à complexer Samantha fox. Je l'avais rencontré sur feu les forum BDSM de yahoo et nous nous étions donnés rendez-vous dans un hôtel.
Je l'ai attaché les mains en l'air, les yeux bandés et nous avons parlé. Je l'ai un peu dénudée et à peine touchée. Pourtant, cela a duré des heures.
Quand elle est partie et que j'ai découvert une large auréole sur le lit, juste à l'endroit où elle était assise, je me suis dit que je venais de découvrir quelque chose de "grand".
Ensuite, je me suis jeté avec frénésie dans une période longue et intense d'expériences avec des femmes qui, juste séduites par mes mots (et parfois ma voix), venaient à ma rencontre dans l'alcôve d'une chambre d'hôtel pour m'y attendre les yeux bandés afin que je leur impose mes exigences.
J'y voyais une double mise en danger.
D'abord celle de ces femmes qui venaient se livrer à un inconnu, vulnérables.
Mais aussi la mienne, car ce n'était pas moi mais un fantasme qu'elles venaient retrouver et il fallait que je sois à la hauteur de cette envie démesurée qu'elle me livrait...
Ensuite ?
J'ai connu des relations plus longues, celles qui nourrissent la confiance, permettent d'explorer des situations plus originales, dans des lieux plus variés.
Celles aussi pour lesquelles les sentiments s'invitent avec la douceur de l'évidence...
Mais c'est une autre histoire.