jeudi 26 mars 2015

How to be a Villain



Vous savez j'ai beaucoup bossé pour en arriver là !

Etre méchant, ça ne s'improvise pas d'un claquement de doigts, c'est beaucoup de sacrifices, c'est une remise en question permanente. Il ne faut surtout pas s'endormir sur ses acquis et remettre sur le métier son ouvrage, au quotidien.

D'abord, j'ai tout de suite compris que j'avais des aptitudes.
A cinq ans, pendant les repas de famille, je récitais dans un baragouinage appliqué, debout sur une chaise, la fable du petit chaperon rouge. C'était programmé systématiquement au dessert.

Plus tard en 5ème, je fantasmais sur ma professeur de géographie qui avait un cul à rendre libidineux un moine ayant fait voeux d'abstinence et de silence.
Je passais mes jours au premier rang, les yeux embrochés sur sa croupe "portée en bandoulière" dans une robe fine qui gainait sa terrible cambrure et sa taille très fine.
Doué de la faculté providentielle de faire des rêves lucides, je la "rejoignais" la nuit, alors qu'elle était seule dans sa classe, pour me livrer à des attouchements. Elle ne disait rien et se laissait faire.

Plus tard encore, j'ai fait ma première rencontre avec une femme qui avait 15 ans de plus que moi et des seins à complexer Samantha fox. Je l'avais rencontré sur feu les forum BDSM de yahoo et nous nous étions donnés rendez-vous dans un hôtel.
Je l'ai attaché les mains en l'air, les yeux bandés et nous avons parlé. Je l'ai un peu dénudée et à peine touchée. Pourtant, cela a duré des heures.
Quand elle est partie et que j'ai découvert une large auréole sur le lit, juste à l'endroit où elle était assise, je me suis dit que je venais de découvrir quelque chose de "grand".

Ensuite, je me suis jeté avec frénésie dans une période longue et intense d'expériences avec des femmes qui, juste séduites par mes mots (et parfois ma voix), venaient à ma rencontre dans l'alcôve d'une chambre d'hôtel pour m'y attendre les yeux bandés afin que je leur impose mes exigences.
J'y voyais une double mise en danger.
D'abord celle de ces femmes qui venaient se livrer à un inconnu, vulnérables.
Mais aussi la mienne, car ce n'était pas moi mais un fantasme qu'elles venaient retrouver et il fallait que je sois à la hauteur de cette envie démesurée qu'elle me livrait...

Ensuite ?
J'ai connu des relations plus longues, celles qui nourrissent la confiance, permettent d'explorer des situations plus originales, dans des lieux plus variés.
Celles aussi pour lesquelles les sentiments s'invitent avec la douceur de l'évidence...
Mais c'est une autre histoire.



vendredi 6 mars 2015

Journal Intime




Mademoiselle,

Je vous donnerai le bain à 20 heure, il n'y aura juste que le clapotis de l'eau et les poses silencieuses que vous prendrez en écho aux injonctions douces et fermes de ma voix pendant que je vous savonnerai.
Ensuite, je vous rincerai avec application, comme on rince un poupon et vous sècherai en tamponnant vos zones les plus intimes avec une serviette en coton.

Sur le tapis de bain, je vous frictionnerai les cheveux avant de les démêler.
Puis, je vous emmènerai par la main vers la chambre où je prendrai tout mon temps pour vous enduire le corps d'une huile parfumée aux senteurs de fleurs d'oranger.

Quand vous serez prête, vous irez chercher votre journal.
Vous me tendrez avec une mine contrite ce carnet coloré où vous mentionnez chaque jour vos envies, vos bêtises, vos peurs, vos punitions et vos pensées les plus intimes. 
Je poserai ce carnet à coté de moi et attraperai dans le tiroir de la commode une petite pince.
Cette pince est spéciale. Son ressort de rappel est tellement souple qu'elle se ferme avec une pression d'une infinie délicatesse. Ses "lèvres" sont longues comme les deux phalanges d'un doigt, elle sont assez fines, feutrées et tapissées de soie. 

Je vous demanderai de me faire face, debout et immobile, le sexe sagement présenté. 
J'observerai votre bouche qui se tord pendant que je vous signale que je distingue une humeur démonstrative dans le sillon de votre vulve.
Je saisirai alors les lèvres de votre sexe, entre le pouce et l'index, en les plaquant l'une contre l'autre afin d'y placer très délicatement la pince de soie. 

Je vous ferai signe de vous assoir sur mes genoux, les cuisses légèrement ouvertes et vous dirai: 
bébé, je viens de fermer ton sexe, le temps de parcourir ton journal. 
Nous verrons ensuite si je l'ouvre à nouveau afin que tu ais ta récompense ou si je le laisse fermé en attendant que je te corrige... 

Je commencerai ensuite la lecture de votre journal en silence. 
Et vous, nue et assise sur mes cuisses, les yeux délicieusement baissés, vous m'observerez à la dérobée, à l'affût de tout ce qui pourrait trahir mes pensées et cette suite à venir que vous connaissez déjà....