J’avais suivi toutes ses exigences,
sans un mot. J’observais l’inconnue que j’étais devenue en découvrant ce dont j’étais
capable quand je lui obéissais, appliquée malgré la honte qui boxait mes tempes
et paralysait mon visage.
J’apprivoisais cette petite tempête
qui mettait en court-circuit tous mes sens et mes émotions et faisait de moi
une poupée docile.
J’avais honte mais ça m’excitait.
J’avais mal et je mouillais.
J’appréhendais tout ce qu’il me demandait
mais j’en avais envie.
Plus il me contraignait plus ça me libérait.
« Regarde-toi, petite princesse !
ses demandes sont grotesques et toi, tu lui obéis. Tu le supplierais presque de
continuer s’il venait à s’arrêter ! »
Sa voix m’excitait, elle me faisait
presque plus d’effet quand elle me félicitait et m’encourageait avec une douce
fermeté que lorsqu’elle devenait menaçante et sévère.
Après qu’il m’ait fait frotter la
poitrine sur sa baie-vitrée avec une indécence dont je ne me croyais pas
capable, il m’appela : Mademoiselle, venez ici !
Il était assis sur le divan et avait
mis en tension la dizaine de mètres de petits maillons ronds et métalliques qui
reliaient sa main au collier dont il avait cerclé mon cou en m’expliquant que c’était
pour me ramener à lui lorsqu’il le désirait.
Je le rejoignis sagement en
essayant d’être discrète et silencieuse mais le grelot qui s’agitait entre mes
fesses me donnait l’impression d’une cloche rugissant dans un beffroi pour signaler ma condition.
Il me prit par la taille et retira précautionneusement
les boules de geisha et leur grelot d’entre mes cuisses. Je regardais ailleurs,
gênée. Ensuite, il pointa du doigt le grand coussin plat qu’il avait posé sur le sol et
me dit d’y prendre place, allongée sur le dos.
J'obéis, en trainant le métal qui serpentait sur le carrelage.
- Mon bébé, tu vas poser les pieds
sur le sol en les rapprochant des fesses et en écartant les cuisses. Tu mettras
ensuite tes mains sur les genoux et tu relèveras la tête en regardant droit
devant toi. Tu resteras immobile, les abdominaux en tension, pendant que je
compterai lentement jusqu’à soixante. Si tu bouges, je te punis et le martinet te
lèchera l’entrecuisse. Mais si tu es appliquée et obéissante, je te récompenserai
et tu pourras jouer avec ton sexe. Tu l’as bien mérité.
Quand il commença à compter mon
regard s’était réfugié sur le troisième bouton de sa chemise, espérant ainsi échapper
à ses yeux qui m’observaient, à l’affût d’une défaillance.
J’avais l’impression que mon sexe exhibé
n’était plus qu‘une déchirure qui m’ouvrait en profondeur en dévoilant une
honteuse révélation : j’aimais ça !