samedi 25 octobre 2014

Voie Lactée



Mademoiselle, aimez-vous le lait ?
Elle me regarde avec interrogation.
L'instant d'après elle est à quatre pattes, la langue plongée dans une assiette de lait entier qu'elle lape avec application et délicatesse.
Le tour de sa bouche se tapisse d'une myriade de minuscules perles blanchâtres qui s'accrochent à la commissure de ses lèvres de petite chatte docile.
Mes yeux passent alternativement de sa bouche à ses fesses rondes et offertes qu'elle me présente avec complaisance.

Ma main lui caressait tendrement les cheveux, voilà qu'elle les empoigne fermement alors que mon ventre prend sa place contre son cul...








vendredi 17 octobre 2014

Promenons nous dans les bois


Gare saint Lazare, je la vois surgir des volutes blanches crachées par le monstre métallique qu’elle longe pour venir à ma rencontre. Elle a la démarche d’un ange, lentement elle glisse au milieu de la foule que les wagons viennent de jeter sur le quai.
On ne voit qu’elle et le rouge ostentatoire qui habille sa bouche.
Pourtant, ce petit chaperon rouge s’applique à ne pas attirer l’attention et trahir le pesant secret qu’il balade honteusement sous sa jupe.
Une petite clochette arrimée à une courte chainette pendent du rosebud qui est niché dans l’anneau de ses fesses. Cette clochette se balance à l’extrémité du pan de sa jupe sans qu’on puisse l’apercevoir.
Mais, le visage contrit, Mademoiselle-toute-de-rouge-vêtue est-elle vraiment sûre qu’on ne la voit pas?
Ses dents maltraitent sa lèvre inférieure et, comme un petit animal piégé, ses yeux scrutent ceux des voyageurs qui l’entourent afin d’y trouver la certitude que son secret n’a pas été percé à jour.
Quand elle arrive à ma hauteur, je pose un doigt sur sa bouche, lui saisis fermement la main et l’entraine, entravée par sa clochette qui sonne, à grandes enjambées vers la calèche qui nous emmènera en forêt.


La calèche vient de nous déposer devant chez moi, à la lisière du bois dans lequel j’entraine ma poupée et son précieux grelot.
Elle marche dans la direction que je lui ai indiquée en faisant tinter son entrecuisse dans l’air frais de ma forêt qui l’observe en silence.
Et moi, je la suis de loin, en élaguant à la main une jeune pousse de noisetier.
Je lui dis de stopper devant un chêne centenaire, d’y appuyer les mains en se penchant en avant pour que je la punisse.
Lentement je remonte sa jupe que je roule sur le haut de ses reins en dévoilant le petit pendule qui sonne sans relâche la montée des eaux dans son sexe indécent.
Puis, alors qu'elle maintient gracieusement ses jambes de danseuse en extension sur les pointes, les fesses tendues, je lui envoie une premier coup cinglant avec le bois vert que je viens d'effeuiller.
Elle sursaute et frémit mais, imperceptiblement, son cul obéissant se tend pour que je le zèbre d'avantage...
* * *
J'adore la peinture de la gare St Lazare (1877) par Monet. On se sent happé par la toile dans cette architecture de verre et de métal, fer de lance de modernisme à l'époque de Zola.
On sentirait presque les locomotives nous frôler en rugissant.
Le pavé de chailly (1865) est une toile qui m'a fait l'effet d'une madeleine quand je l'ai vue à Orsay. Je me suis tout de suite retrouvé en forêt avec cette demoiselle qui se promenait dans les bois pendant que le loup y était.   







lundi 13 octobre 2014

Sucer écologique



Quand Monsieur Méchant l'attache à la pompe, 
c'est pour éviter toute pénurie des sens…









jeudi 9 octobre 2014

Proposition Inattendue


Dans ce café où je le rencontrais pour la première fois, sa proposition était inattendue.
Il m’a simplement dit : Vous a-t-on déjà donné le bain, comme on baigne une petite fille sage et Obéissante ?
En une fraction de seconde,  des milliers de papillons se sont envolés dans le jardin de mon bas-ventre. Mais je n’ai rien montré. 
J’ai même ricané franchement pour lui signaler que sa proposition était déplacée et malvenue pour une personnalité affirmée comme la mienne, celle d'un professeur de lettres qui domptait les amphithéâtres et d'une femme de tête qui tenait toujours les rênes de ses relations amoureuses.

Et puis j’ai détourné la tête pour qu’il ne puisse percevoir sur mon visage, la fébrilité soudaine qui venait de m’envahir.
Sur un ton badin, il a continué à suggérer cette possibilité d’un bain vaporeux au cours duquel ses mains me manipuleraient avec douceur et fermeté.
Il serait tout habillé et moi nue, vulnérable et silencieuse.
Le clapotis de l’eau savonneuse déplacée par mes mouvements obéissants ferait écho à sa voix calme quand elle me dicterait les positions à prendre pendant qu’il me savonne avec précision.
Ses doigts frotteraient chaque phalange de mes mains et de mes pieds. Ses mains, naturellement appliquées à leur tâche, glisseraient sur mes épaules, mes seins, mon ventre, remonteraient le long de mes jambes, visiteraient mon intimité et la raie de mes fesses.
Puis, il me rincerait, me sécherait et me coifferait.
Il n’en dit pas beaucoup plus mais, au moment de payer l’addition,  j’ai fini par accepter sa proposition, prétextant la curiosité et le goût du jeu…

* * *

"Femme assise sur le rebord d'une baignoire et s'épongeant le cou 1892" (un titre simple non? moi, je pensais qu'elle disciplinait ses cheveux...) 
Ce Degas est à Orsay, placé comme un petit collet, dans la salle dédiée aux impressionnistes, pour qu'un rêveur dans mon genre vienne y piéger ses yeux. La femme est superbe, un peu grande pour une des danseuses bleues qui reviendrait de répétition mais terriblement féminine. On imagine une baignoire en cuivre oxydée par les années. Le sujet se détache sur ce fond assez étrange, une patine superbement lumineuse en deux tonalités comme si cette femme allait passer d'un monde à l'autre... comme dans cette proposition inattendue.
   



dimanche 5 octobre 2014

Restons calme



Quand on débute dans le métier, c'est parfois difficile de joindre les deux bouts....