Elle est sur le lit, immobile et offerte sur le dos.Funambule d’un fil invisible qui se tend entre excitation et inquiétude.
Je ne parle plus, les loups parlent-ils quand ils convoitent l’âme de celle qui leur est 'chair'?
Je n’ai que mes yeux noirs d’envies sulfureuses, ma bouche, ma langue et les baisers cinglants d’une cravache de cuir qui mord quand elle ne caresse pas.
J'ai roulé sa culotte sur une de ses fesses pour la rendre accessible en la poussant sur le lit.
Le bout de ma cravache relève sa jupe, dévoile l’intimité de son sexe en pressant l’intérieur de ses cuisses pour en forcer l’ouverture.
Je plaque la langue de cuir sur sa fente, comme une petite main qui viendrait en condamner l’accès avec provocation.
Dans un frôlement, la pointe de cuir noir glisse sur ses bas, en descendant le long de ses cuisses et ses jambes jusqu’aux talons de ses chaussures.
Je tourne autour de ma Belle prise, alors que la transe me gagne et que l’homme s’efface pour laisser place à l’Animal.
Mes mains basculent ses seins en dehors de son soutien gorge, ils se raidissent et se tendent alors que mes lèvres les pincent. Je les lèche.
Je cherche son odeur dans ses cheveux, puis dans son cou que je goûte à coups de langue. Je la tète juste en dessous de l'oreille.
Ses yeux brillent et moi je m’y plonge comme dans l'eau fraiche et vive où l’on abreuve une soif orpheline.
Toujours le silence.
Toujours nos souffles et parfois un gémissement qui s’échappe de sa bouche.
Elle est à moi, offerte, abandonnée, consentante et j’éprouve mon pouvoir.
Je pointe la cravache sur le bout d’un sein que je claque légèrement une première fois, j’observe sa réaction et récidive sur l'autre téton qui se tend à son tour.
Furtivement, elle m'observe, immobile et captive.
Ma cravache renouvelle ses morsures, un peu plus fortement, ses seins sont raides et leurs pointes se cabrent.
Je lui fais face à nouveau, cingle l’intérieur de ses cuisses pour en forcer l'ouverture.
Je prends mon temps, une morsure, une caresse, une morsure, un frôlement.
Sa respiration s’altère.
Sans un mot, je la retourne sur le lit,
- « Cambre-toi ». Elle Obéit
- « Présente-moi ton joli cul ».
Elle obéit et lève les fesses en forçant sa cambrure.
Je pointe l’index sur son anneau dont j’éprouve l’élasticité alors que ma queue bat contre ses fesses au rythme de mon sang qui afflue.
J’invite mon sexe en elle, je l'ouvre doucement et lentement j'en deviens le maitre absolu.
Je lui chuchote dans le creux de l’oreille :
- « Est-ce que tu me sens ? »
- « Oh oui, Monsieur »
- « Ou suis-je ? »
- « Dans mon cul, Monsieur »
- « Oui, je suis dans ton cul, je te sens, je te remplis, je te visite et tu es à moi, je veux que tu me serres ».
Elle Obéit, son périnée m'enlace.
Ma voix exige avec intransigeance, la sienne s'abandonne et obéit. Avec la rigueur des tangos de Milonga, elles avancent ensemble vers une destination inconnue.
La rondeur de ses fesses bât contre mon bas ventre quand j'amplifie mes va-et-vient et que ma main se pose sur sa tête.
Plus je lui appuie sur la tête, plus son cul se donne et se tend vers moi.
Elle gémit, s’abandonne. Elle crie.
Je lui murmure d’indicibles envies, elle me répond avec indécence.
Cela dure.
Mon coeur s'épuise, pendant que je m'agrippe à elle, comme à une terre promise.
Enfin elle m'adoube de ce troublant pouvoir:
- « Est-ce que je peux jouir ? ». Je lui fais répéter, elle répète.
- « Est-ce que je peux jouir, Monsieur ?»
Le pouvoir n’est jamais aussi enivrant que lorsqu'il rend ses victimes consentantes...