dimanche 31 mai 2020

Exercice numéro 18: Plug and Play

Mademoiselle, 


Vous trouverez dans le paquet joint à cette lettre, un oeuf vibrant dont la couleur barbapapa vous témoignera, une fois de plus, du romantisme qui asservit votre serviteur.

Ne voyez, dans cette attention, que l'unique expression d'une ambition démesurée, celle de vous guider (le terme téléguider serait plus adapté...) sur les chemins de vos fantaisies qui sont aussi les miennes.

Cet oeuf est accompagné d'une télécommande avec 10 programmes. 

Vous avez la semaine toute entière pour apprendre les numéros de ces programmes, le type de vibration qui les caractérisent, ainsi que les fonctions qui leurs sont attribuées.

Bien entendu, vous ferez ces devoirs après avoir niché l'oeuf entre vos cuisses afin que votre chair se familiarise avec les séquences vibratoires.


Les fonctions de ces programmes sont très simples (si si, voyez vous-même):

P1: Avancez

P2: Reculez 

P3: Tournez à droite 

P4: Tournez à gauche 

P5: Levez les fesses 

P6: Baissez les fesses 

P7: Écartez les cuisses 

P8: Fermez les cuisses 

P9: Mettez-vous à quatre pattes 

P10: Mettez-vous debout 


Mademoiselle, il est important que vous connaissiez ces fonctions sur le bout des doigts (le bout du clitoris est une expression surement plus appropriée ... -grand sourire-) 

Moi qui n'ambitionne que de vous guider avec précision sur les chemins de l'Obéissance, j'aurai alors l'opportunité de le faire sans l'ombre d'une erreur.

Vous me connaissez et savez que toute erreur sera sanctionnée avec le cuir et la rigueur de ceux qui veillent à votre investissement éducatif.


Jeudi, vous porterez une tenue très féminine. Vous n'aurez ni culotte, ni soutien gorge. 

A 15h, vous vous rendrez à l'adresse qui vous sera communiquée par texto.

Vous sonnerez à la porte et vous vous mettrez à quatre pattes après avoir niché l'oeuf entre vos cuisses.


Quand j'ouvrirai, vous aurez la télécommande délicatement présentée en travers de la bouche. 

Je la prendrai et vous guiderai pour aller prendre un petit goûter en très bonne compagnie...



Cher Monsieur, 

Le cabinet de curiosité a œuvré toute la nuit pour vous offrir le récit du goûter de votre blog. S'il vous convient nous vous proposerons l'illustration qui va avec pour votre publication.

Cordialement,

Aurea, du Cabinet de Curiosités 

(Sourire)

 

Il est 15h. La porte s'ouvre sur ma posture à quatre pattes de petit animal. Durant quelques interminables secondes nos regards se figent l'un sur l'autre avant que ses mains ne se posent avec douceur sur mon visage.

Mes lèvres lui tendent la télécommande de l'oeuf vibrant couleur barbapapa que j'ai glissé entre mes cuisses avant de venir.

Il murmure à mon oreille d'être courageuse et bien sage cette après-midi, de me montrer très obéissante et de le rendre fière. Il me dis ne ne pas avoir peur, que la longue laisse métallique qu'il attache à mon collier ne quittera pas sa main et qu'il ne sera jamais très loin de moi.

Chacun de ses mots me trouble et me captive. Je sens émerger à la naissance de mon sexe un petit filet d'excitation.

Il récupère la télécommande, dépose sur mes lèvres un baiser et active P1, avancez...


J'entre très lentement dans la maison, le regard caché derrière une dérisoire petite mèche de cheveux. Il me mène par la laisse jusque dans une pièce animée par les voix d'inconnus.

Un silence presque religieux gagne la pièce quand j'y pénètre.

Je tremble d'appréhension et d'envies en devinant les regards posés sur moi.


L'oeuf niché dans mon intimité change de programme. Je tourne à la rencontre d'un convive.

J'obéis aux ordres d'un petit objet en plastique et mon sexe coule au rythme de ces inhabituelles présentations.

Quand il me fait monter la table basse qui fait office d'estrade je sais qu'il y a deux hommes et une femme.


Je m'immobilise et l'écoute très attentivement parler de moi à la troisième personne - je suis l'animal de compagnie de ce divin goûter.


Il me fait allonger sur le dos pour me faire faire quelques exercices:

P7, j'écarte les cuisses

P8, je ferme les cuisses

P5, je lève les fesses

P6, je baisse les fesses


Une des invités s'approche de moi.

P7 me fait écarter les cuisses et P5 me fait lever les fesses pour présenter mon intimité à cette inconnue qui veut me goûter.

Bien à sa place, le jouet ronronne et sa langue à elle me fait gémir doucement.

La main d'un homme se pose sur mes seins et j'offre ma bouche au dernier convive.

Tout le monde goûte à cet encas particulier et je m'abandonne à cette "scène" là.


L'instant est si troublant que j'en oublie d'obéir à la dictée des maux de plaisir de la télécommande.

Je m'en rend compte quand le monde se fige alors qu'il affirme: 

- "Mademoiselle, vous allez être punie"

Mes joues s'empourprent de honte.


Il active P10, je me met debout.

Il me penche en avant.

- "Mademoiselle, vous allez être punie par l'assemblée que vous venez de décevoir en cessant de vous montrer attentive aux ordres des vibrations de votre œuf barbapapa !

Dix coups par convive me semble nécessaire pour vous remettre sur le droit chemin de l'obéissance et, vous aurez à deviner l'instrument qui vous châtie. Si vous vous trompez vous subirez la correction une deuxième fois et ce, jusqu'à ce que vous tombiez juste. Est ce bien clair, mademoiselle ?

- Oui, Monsieur".


C'est le martinet qui ouvre la danse de ma correction avant que ne "frappe à mon corps" une cravache de dressage et une badine.

En confondant le strap et la ceinture je m'offre une série supplémentaire du goût sévère de cette dernière.

La punition est terminée. On me caresse, on me félicite, on me déshabille. On touche à mon sexe, à mes lèvres, à mes seins et à mes fesses.

L'oeuf vibre et mon corps tremble.

De petites larmes perlent le long de mes joues alors que le lit d'envies de mon sexe est en crue.

Le monde tourne autour de moi et je veux jouir des émotions qu'il me procure.


Il me fait rallonger sur le dos. Mon regard se plante dans le sien pour s'accrocher  à Notre complicité.

Il a posé sur mon corps ses quatre mains et ses deux langues. Je ne vois plus que Lui.

Je suis un petit volcan qui n'arrive plus à contenir son éruption. Je lui demande un peu timidement l'autorisation de jouir.

J'aime son regard quand il me répond:

 

"- Vous avez le droit Mademoiselle vous avez été sage"





mercredi 13 mai 2020

Exercice numéro 17: Bain de mes nuits



Elle est allongée, le corps totalement immergé dans la clandestinité d’une eau laiteuse et de sa mousse opaque.
Seuls sa tête et ses cheveux indisciplinés sont visibles dans l’ivoire d’une baignoire.
Nue dans cette masse blanche, elle est à quelques centimètres de cet homme, assis sur une chaise, un verre de vin à la main.
Elle ne distingue pas son visage inconnu, mais juste son sourire dans le halo de lumière d'une bougie posée sur le sol.

Cet homme est entré dans l’intimité de cette salle d’O pour lui livrer ses exigences :
Elle garderait la maitrise de tout son corps à l’exception de sa main droite qui obéirait à sa voix à lui.
Elle n’aurait aucun mouvement qui puisse déformer la surface blanche du liquide ou elle est plongée.
Si jamais, il apercevait la moindre vibration de la surface aqueuse ou de sa mousse, il vidangerait la baignoire en observant le niveau de l’eau descendre et dévoiler la nudité de ce corps pris au piège dans une prison d’émail.
Ensuite, il utiliserait l’objet de cuir, posé sur le sol, afin de la punir pour ne pas avoir suivi la règle qu’ils avaient définie.

Alors, maintenant, cet homme dicte calmement sa volonté à cette main docilement obéissante.
Elle, elle se concentre sur son souffle, ajuste ses mouvements pour ne pas troubler l’immobilité du bain.
Sa main ‘domestiquée’ visite l’intérieur de ses cuisses, la douceur de son pubis, convoite le sexe offert dont elle se rapproche lentement, manipulée par les impératifs que murmure la voix ferme et douce.
Son index fouille sa ‘faille’ et creuse son sillon pendant qu'elle tente de maintenir, sur son visage et dans sa respiration, un calme en harmonie avec la masse d'eau qui dort.

La voix exige que l’index inspecte le clitoris, évalue ses contours et sa turgescence.
Le contraste s’amplifie entre cette indécente fouille sous-marine et le calme apparent à la surface.
La surface de l'eau est une frontière entre deux univers en distorsion, comme sa bouche alors qu'elle se mord les lèvres.

L’homme observe, il s’amuse de "sa" main mise entre ces cuisses.
Il attend le moment inéluctable ou la surface de l’eau va se rompre, révélant un mouvement sous marin d’amplitude.

Elle sent l’imminence d’une secousse sismique alors que sa main en sonde l’épicentre, son souffle est perceptible, ses yeux sont bavards, son visage s’exprime en silence.
Elle fait un ultime  effort mais fatalement... elle implose avec un petit cri.

Alors.... la surface du bain se déchire d’un petit mascaret, annonciateur de la punition à venir.