Comme
il lui avait indiquait, un texto précisa les consignes complémentaires pour le
rendez-vous du soir.
Elle
connaissait le quartier. Elle en fréquentait régulièrement la plage de sable, le
week-end ou parfois entre midi et deux.
Quand
il lui avait donné l’adresse, elle réalisa que l’extérieur de la villa de bord
de mer où ils se retrouveraient le soir ne lui était pas étranger. Elle passait
souvent devant cette maison. Etait-ce un signe ?
Le
texto disait :
« Mademoiselle,
ne sonnez pas ! La porte sera ouverte, poussez là. Prenez l’escalier, il
vous mènera dans une jolie pièce avec une vue sur la mer. Il y aura une
enveloppe sur une chaise. Vous saurez quoi en faire. Tenue accessible de
rigueur ! Soyez à l’heure »
La
pression venait de monter d’un cran. Elle avait peur mais c’était excitant. Que
risquait-elle ?
Elle
appela Emilie, son amie d’enfance, pour évoquer ce qu’elle s’apprêtait à faire
et lui dire où elle allait. Emilie était sa confidente, elles se retrouvaient
régulièrement en ville pour déjeuner ou prendre un café. Forcément, Emilie
connaissait tout de la piquante relation épistolaire que Mona entretenait
depuis des mois. De plus le tempérament fonceur de cette commerciale reconnue, ne fit
que conforter Mona dans le choix de cette petite folie qu’elle s’apprêtait à commettre
avec ce quasi inconnu. L’échange se conclue par un : « vas-y, fonce,
si demain j’ai pas de nouvelle, je lui envoie le RAID ! ». Elle
raccrochera et finit de se préparer.
Le soir, quand
elle passa le grand portail ouvert de la maison en direction de la porte d’entrée,
la nuit allait bientôt tomber et le jardin était déjà éclairé. Elle ouvrit à
peine la porte et se faufila par l’ouverture avant de la refermer rapidement, comme
si elle avait peur d’être vue. L’intérieur était meublé dans un style
contemporain et épuré, le blanc dominait, seuls le hall et l’étage étaient
éclairés.
Lentement
elle monta l’escalier qui menait à un grand grand salon dont tout un mur était
vitré et donnait sur la mer avec une vue panoramique. Le blanc dominait
toujours, un éclairage indirect et doux rendait la pièce chaleureuse.
Elle
réalisa que ces mains étaient jointes et que toute son allure était empruntée. Sa
bouche était sèche. « Mais
qu’est-ce que tu es en train de faire, ma pauvre fille » se dit-elle avec
un brin d’autodérision.
La
chaise dont il avait parlée était au centre de la pièce avec, sur son siège,
une enveloppe sur laquelle était inscrit son prénom.
Elle l’ouvrit pour la lire.
Elle l’ouvrit pour la lire.
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