mercredi 22 septembre 2021

Mona Story épisode 25 - Le Loup pyromane


Je le suis à 4 pattes, comme une petite chose attachée à une laisse invisible et pourtant si présente. 

J’avance du mieux que je peux vers la table où il attend sans rien dire avec son petit sourire. 
Mes genoux me font mal mais je m’applique en essayant de maintenir une démarche souple malgré les grandes dalles dures du sol. Les yeux cachés dans ma chevelure, je fixe ses bottines pour éviter de croiser son regard observateur. 

Une fois contre lui, je m’immobilise.
Il ne bouge pas et le temps s’étire en me laissant à ses pieds.
(Qu’attend-t-il ?) il semble étudier un flacon qu’il vient d’extraire d’un suremballage en carton.
Et moi, je suis là, avec mes regards en coin, comme un petit animal qui mendie de l’attention. 
« Je mouille Monsieur » (lui dire quand je suis excitée).
Aucune réponse.
Pour soulager mes genoux, je bascule doucement sur les fesses, l’air de rien, mais il m’attrape aussitôt par les cheveux qu’il tire à deux reprises en faisant claquer sa langue en guise de désapprobation.

Alors je reprends ma position de petite chienne bien dressée jusqu’à ce qu’il m’empoigne enfin par les cheveux et me tire sur la table haute d’où je domine le séjour et une vue panoramique à travers les grandes baie vitrées.

Là, il me manipule comme un jouet, m’allonge cuisses ouvertes sur le dos et me fait maintenir les jambes repliées contre le torse, les mains autour des cuisses.
J’ai honte dans cette position. Honte d’être exposée sans rien dire, honte de le laisser décider pour moi et de lui exhiber mon sexe et le trou de mes fesses que cette position expose.
Et lui, pour profiter un peu plus de la situation, il attrape une chaise pour s’y asseoir, la tête entre mes cuisses, et une lampe dont il ajuste le puissant faisceau lumineux, faisant de tout ce que je cache d’habitude, l’objet d’un indécent son et lumière.

Et puis il pose un doigt sur ma bouche en me faisant un « chuuuuttt » infantilisant et me glisse dans l’oreille de ne pas bouger pour éviter la morsure de la ceinture qu’il me place en travers de la bouche, comme un mors.

(Ne pas bouger, ne rien dire, ne rien montrer, ne pas couler. Je tourne en boucle sur ce mantra.)

Et pourtant, je coule, je le sens. 
Je coule pendant qu’il s’amuse à redessiner avec le pinceau chacune de mes lèvres, grandes et petites. Les poils lèchent ma peau et fouillent ma déchirure grande ouverte qui salive malgré moi.
Je détourne les yeux, mords un peu plus dans le cuir qui me bâillonne, agrippé à mes cuisses comme le socle obscène d’un sexe outrancièrement exposé, luisant et gonflé, une source intarissable dont il étale le honteux vernis pour faire briller son œuvre lubrique.

(Ne pas bouger, ne pas gémir)

J’aperçois le flacon de verre posé sur la table quand il y trempe délicatement le pinceau avant d’enduire mon clitoris d’une essence qui l’enflamme doucement, infusant dans ma chair une insidieuse brulure qui provoque en moi une étrange excitation.
Et comme si il avait lu dans mon regard, il murmure « ne crains rien, ça chauffe et ça brule, c’est une huile composée d’extraits de gingembre, je vais mettre ton Obéissance sur le grill »

Quand le pinceau revient une deuxième fois et qu’il dépose sa lave sur mon bouton, la sensation irrigue tout mon sexe jusqu’à mon bas ventre me rendant incandescente et incapable d'éviter un légère ondulation du bassin sous l'effet de cette fièvre.
« Non ! » (Il l’a vu).

Il attrape la ceinture en me disant que je dois être plus attentive et appliquée quand il me dresse. 
Sa voix est douce et bienveillante et pourtant sans appel :
 « je vais te punir, Mona... ».
Et la ceinture claque sur mes fesses qu’il rend plus accessibles en m'appuyant d’une main les cuisses contre le torse pendant que de l’autre il me fouette et que chaque coup embrase toute ma chair, d’une brulure qui s’ajoute à celle qui irradiait déjà depuis l’épicentre de mon sexe 
« je veux que tu t’appliques bébé »
«… oui… Monsieur...» 

Ça dure (Ne pas bouger, ne pas gémir). 

Quand il arrête enfin, je suis en feu. 
J’ai envie de bouger. Non! j’ai besoin de bouger, de gémir et d’extérioriser cette petite tempête qui rugit dans mon bas ventre.
« Ne bouge plus ! »
Je ferme les yeux pour me contenir les initiatives de mon bassin en fusion mais un gémissement m’échappe.
Il me gifle d'un coup. 
Une gifle qui glisse sur ma joue avec légèreté mais dont l’écho bat lourdement sur mes tempes comme deux cymbales mettant tout mon esprit à l’arrêt.

« Chuuuuuuut ! reste silencieuse, la seule permission que tu as, c’est de me demander l'autorisation de jouir, je ne veux rien entendre d’autre dans ta bouche, pas même un gémissement »
 
Il coince à nouveau la ceinture dans ma bouche alors que, livrée à un petit chao qui éparpille mon esprit en le privant de tout raisonnement, je me concentre sur la seule chose utile: Rester immobile et silencieuse.

J’ai les yeux au bord des larmes mais je n’ai qu’une envie : être fouillée et prise.
Il plonge l’index dans le flacon et recommence à convoiter l’érection de mon clitoris avec la pulpe du doigt.
« Est-ce que je peux jouir Monsieur ? »
« Non ! »
Il continue, je vais craquer.
« Monsieur, est-ce que votre petite chienne peut jouir, s'il vous plait »
« Non ! » et il ajoute « pas encore, je dois prendre ta température avant… »
« … » (surtout ne pas jouir avec ces mots qu'il vient de faire claquer) 

Et voilà qu’il sort un thermomètre à mercure qu’il glisse doucement entre mes fesses pendant que je regarde ailleurs, immobile dans cette position infantilisante.
Il attend un peu avant de le ressortir et en le regardant, il me lance « et bien mon bébé, tu es sacrément en chaleur, tu peux jouir ! ».  
Il ajoute « tu peux gémir et bouger aussi, tu as été très sage et obéissante».

Mais ma main est déjà dans mon sexe…




15 commentaires:

  1. Pyromane c'est le bon mot!je viens de prendre 1000 degrés tout à coup, ou comment passer de l'état solide à liquide...

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    1. Et qu'est-ce qui va a mise dans cet état en particulier? l'idée du gingembre qui aurait d'autre vertus que la cuisine?
      même si quelque part ke trouve que la pauvre petite Mona s'est sacrément faite cuisiner, la pauvre...

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  2. 🥵 et dire que je commençais à sombrer sur ma chaise de bureau alors qu'une petite voix me chuchotait à l'oreille "vas y mon petit autorise toi quelques divagations..." . Me voila soudainement bel et bien réveillée et envahie de pensées et d'envies "perverses" 😉

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    1. Sakura ou la nouvelle Jeanne d'Arc...
      Apparemment l'une et l'autre n'ont pas entendu la même chose mais au final, toutes les deux ont dans un brasier.
      Quelles étaient ces envies mon petit?

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    2. Le brasier oui, mais Jeanne d'Arc n'était elle pas surnommée aussi "la pucelle d'Orléans" 🤔. Ça ne va pas du tout avec mes petites envies perverses ça !
      Envies de laisser aller mes mains..., De courir chez l'épicier le plus proche...tut tut tut je m'égare devant mon poste de travail ! 😋

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    3. Le jour où je provoquerai ici une rupture nationale de gingembre, je pourrai me retirer sur mon île, avec le sentiment du devoir accompli...

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  3. Il était une fois, un Loup pervers romantique qui se rêvait artiste. Toutefois, ses talents de dessinateur n’était pas très probant (suffit de redescendre un peu plus bas dans les posts pour voir les proportions désastreuses quand il dessine une femme ^^). Alors, il mit toute son imagination dans ses mots. Il fit danser les lettres sur du papier. La beauté de ses histoires étaient telles qu'elles se mirent à devenir réelles. Et c’est ainsi que les femmes sont devenues ses toiles et qu’il les a magnifiées, d’un coup de pinceau couleur… gingembre (pour ce tableau). C’est toujours un joli voyage que de pénétrer dans votre antre d’artiste.

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    1. JE suis le seul à pouvoir dire que je dessine comme une ENCLUME. les autres doivent s'incliner avec déférence sur ma capacité artistique qui n'est certes pas encore un don mais qui révèle un trait très personnel (dirait un critique).

      "C'est toujours un joli voyage que de pénétrer dans votre antre"
      Vous savez qu'en lisant ça, j'ai eu un léger mouvement de recul en me portant la main sur les fesses, avec un rigidité cadavérique.
      Imaginez les dégâts qu'une telle phrase peuvent provoquer sur ma réputation de grand fauve solaire, si on me l'assène les yeux dans les yeux en public, avec une intonation de circonstance... my gode ! Je suis vieeeeerge voyons...

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    2. Merci pour l'éclat de rire, dont tout le bureau a pu profiter à la lecture de votre message ^^
      J'espère que vous avez saisi le sens profond de ma phrase :p
      En langage clair et explicite, ça donne : j'aime lire vos histoires (c'est moins classe que de pénétrer votre antre !!!)

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    3. Ben, c'est un peut pour cette raison que je les épingle ici, mes petites histoires. Parce que j'aime bien quand elles provoquent une petite étincelle et aiguillent l'envie et l'inspiration !

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  4. J’adore que ce soit le ressenti «  de la petite chienne de Monsieur qui nous est livré et ce divinement. On ressent son excitation, son envie de parvenir à lui donner entière satisfaction. Si bien qu’on se croirait avec elle.
    La chaleur monte vite semble-t-il avec l’huile de gingembre et MM…
    Merci de nous laisser entrevoir vos démons charmants et vos chaleureux émois…^^

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    1. Oui, c'est agréable de se mettre dans la tête de celle qui subit nos assauts, aller de l'autre côté du miroir, voir si notre dosage d'empathie est suffisant pour toucher du doigt les émotions un peu floues pour nous éveillons chez l'autre, en nous livrant...

      Parce qu'au final, on a beau imaginer, on a beau spéculer, on a beau espérer, on n'en connait pas vraiment la nature et densité...

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  5. "je vais mettre ton Obéissance sur le grill »
    Ma résistance a dépassé son voltage autorisé à ces mots là.
    La changer ne serait pas inutile .

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    1. Après l'obsolescence programmée, l'obéissance programmée !
      Et ça fait quoi une résistance en panne?
      On peut en profiter? exiger l'impossible et caresser cette jolie matière qu'on appelle l'asservissement?

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  6. Toujours aussi bon de retrouver cette petite Mona !

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