samedi 1 novembre 2014

Entretien d'Evaluation


Le vendeur me regardait avec de grands yeux interrogatifs, espérant percer le mystère de cette brosse pochoir n°10 qui semblait si spéciale à mes yeux et me faisait rougir quand j'en parlais.
Je crois que c’est la première fois qu’il voyait une femme prendre autant de temps pour choisir ce genre de pinceau et être plus exigeante sur les caractéristiques du manche que celles des poils.
Après avoir remué plusieurs magasins, je suis rentrée chez moi avec, dans mon sac,  la précieuse brosse dont les spécificités s’étalaient sur plus de deux lignes dans la liste des accessoires que je devais amener pour mon entretien d’évaluation.

L’annonce disait :
Recherche Secrétaire très particulière ayant sens de l’abnégation et du dévouement pour un service sans faille à ma personne.
Les épreuves d’évaluation s’articuleront autour des quatre thématiques suivantes pour lesquelles un exercice vous sera demandé:

'Mes tenues sont irréprochables, il en va de la tranquillité d’esprit de mon patron'
Vous serez inspectée à votre arrivée, vos mains seront manucurées, votre épilation sera maîtrisée, votre tenue conforme à ce qui vous est demandé dans la lettre de consignes, vous n’aurez ni soutien gorge ni culotte.

'Je mets tout en œuvre pour que mon patron ait un environnement de travail stimulant'
Vous aurez à vous dévêtir pour ne garder que les talons et les bas.
Vous vous allongerez sur le dos sur le bureau, les cuisses écartées et légèrement repliées pour que votre patron puisse, une fois assis sur son fauteuil, poser sur votre bas-ventre son ordinateur portable et travailler ses dossiers urgents entre vos jambes. Vous devrez rester ainsi, silencieuse et immobile, le sexe exposé et ouvert, pour maintenir votre patron dans un état de stimulation nécessaire à l’accomplissement de ses tâches professionnelles.

'Je fais en sorte que les outils de travail de mon patron soient toujours impeccables et propres'
Votre patron vous équipera délicatement de cette broche pochoir n°10 qu’il nichera dans votre œillet. Il placera son ordinateur sur le sol pour que vous puissiez, accroupie en ondulant du bassin, enlever toutes les poussières qui pourraient s’être accumulées entre les touches du claviers.
Le clavier devra être impeccable si vous ne voulez pas être punie.

'Quand il me le demande, je mets tout en œuvre pour éliminer les tensions qui pourraient parasiter les performances de mon patron'
Vous découvrirez toute l’étendue de cette thématique pendant l’entretien…


J’ai rendez-vous demain à « onze heure précise »,  il a quand même l’air tatillon, le patron…








32 commentaires:

  1. EllaJenesaisquoi1 novembre 2014 à 11:41

    Etre dévouée corps et âme à son patron n'aura jamais pris autant de sens que chez vous Monsieur Méchant ...

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    1. Comme vous l'aurez noté, je suis pour repenser la relation entre l'employé et son patron ! Chaque lundi devenant le premier jour léger de la semaine à venir et tellement attendue pendant le WE.
      Chez moi, l'intéressement et la participation prennent des significations particulières et leur paiement en continue atteint des niveaux inespérés !

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  2. J'aime le cahier des charges à charge (de revanche, utile ou autres)

    mais la photo, j'adore ! C'est quand même mieux que les lamentables programmes télés...

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    1. J'aime aussi que les consignes soient claires et précises parce que je suis exigeant mais juste. Un patron ne doit être animé que par une rigueur aimante s'il veut susciter l'adhésion de ses employés ! ;)

      La photo, oui... l'heure du café est toujours un moment brulant ! ^^

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  3. D'ici demain 11 heures elle va avoir plein de tatillons dans le ventre.

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    1. Pensez-vous qu'elle va essayé secrètement, devant le grand miroir de sa chambre, cette brosse pochoir n°10 ?

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    2. Fesses d'artichaut au clair de lune2 novembre 2014 à 15:35

      "Qu'elle va essayer" (remplacer par prendre, ça fonctionne à tous les coups).
      Hum.

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    3. Au temps pour moi ! je me suis fait prendre...
      Vilaine ! :p

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    4. Courageuse cette petite de se balader cul tendu à la lune entre Moi et Méchant.

      Si je pense, je vais penser qu'elle est, sinon très joueuse, du moins perfectionniste, et qu'elle va filer chez Rougier et Plé en haut des filles du Calvaire pour chercher sa brosse de 10. Dans les rayons, un peu rêveuse, elle va peut-être déplorer que le Patron n'aie pas choisi un pinceau au lieu d'une brosse, plus difficile à manier certes mais infiniment plus délicat pour ce type de travail. Mais peut être aurait-ce été trop sélectif.
      Après avoir réglé 2,58 euros pour la brosse et 1,30 euros supplémentaires pour le pinceau qui lui plaît vraiment, et être rentrée chez elle en glissant un peu dans son jean ajusté, et si je continue à penser, je pense qu'elle se déshabillera devant le feu de bois pour ne pas avoir le nez qui coule pendant son entretien, et qu'elle commencera à s'entrainer, en se souvenant de tout ce qu'elle a appris, et toute la nuit s'il le faut, pour être en mesure d'épousseter n'importe quelle surface les hanches rigoureusement immobiles.
      Je pense enfin que le lendemain, très fatiguée et un peu courbaturée, elle va rassembler tout son courage pour se présenter à cet entretien auquel elle aura renoncé 4 fois pendant la nuit, qu'elle va répondre à ses questions d'une voix beaucoup moins assurée que celle dont elle use d'habitude en milieu professionnel, et qu'elle saura qu'elle a la place quand, alors qu'il testera ses aptitudes, elle verra se voiler de noir les yeux du Patron pendant qu'il regardera ailleurs que dans ses yeux à elle.

      Je pense aussi qu'elle sera augmentée quelque part avant même d'être embauchée.

      Mais bon, c'est juste comme ça en pensant.

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    5. En ce qui concerne brosse ou pinceau, tout apprentissage doit se faire avec une progression.
      On commence avec un brosse n°10, mais à terme, c'est avec un pinceau "pointe fine" que son patron lui demandera de signer le "pour ordre" de ses courriers... !

      En ce qui concerne votre description, on croirait que vous côtoyez ce genre d'entretien de près ! :p

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    6. Pour tout vous dire, c'est grâce à vous que je viens de comprendre comment tirer un avantage décisif de certaines raideurs posturales qui pourraient me rendre moins attractive que d'autres candidates aux emplois que je m'apprête à viser.

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    7. Mettez-vous à la peinture et à l'art contemporain ! et faites-nous des oeuvres qui nous laissent sur le cul ! ;)

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    8. Mon très cher Méchant,
      En lisant votre réponse au petit matin frais, j'ai ressenti une immense exaltation. Enfin, quelqu'un voyait ma vraie nature. Enfin, quelqu'un m'exhortait à faire ce dont j'ai toujours rêvé dans le secret de mon inconscient compliqué et brimé: une plage, un cul, une croûte. Les galettes de Pont Aven, mais avec du poisson frais à la place, les pieds dans le sable et pas en Bretagne, à consacrer toute ma puissance de feu au plaisir.
      Vous n'imaginez pas, cher Méchant, l'extrême bonheur que j'ai ressenti pendant les 19 secondes qu'il m'a fallu avant de comprendre avec quoi vous me suggériez de peindre.
      Et là, au lieu de cette nouvelle vie entrevue, je me suis retrouvée devant une brillante carrière de posteuse de vidéos sur Youtube pour apprendre au monde comment on écrit son prénom en s'aidant de ses seuls muscles releveurs de l'anus. Bonne journée à vous aussi.

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    9. 19 secondes, c'est énorme !
      Pour le vidéo youtube, j'espère avoir la primeur de ce travail fondateur d'un nouveau mouvement artistique: Le périnéisme ! ;)

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    10. Fesses d'artichaut pimbêches9 novembre 2014 à 21:47

      @Mars L'insolence et le courage sont mes meilleurs amis.

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    11. Parfait. Je recrute des pimbêches calligraphes, ça me manque. Ecrire au Monsieur qui fera suivre.

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    12. Fesses d'artichaut10 novembre 2014 à 10:11

      Vous avez l'air de parfaitement vous débrouiller sans l'aide de personne.
      (Pimbêche et fière-cul, ça va ensemble, graouw).

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  4. Plein temps mi temps ? Paris province ? CDD CDI ? C'est payé combien ? C'est pas faute de lire les ptites annonces dans l'espoir de tomber un jour sur ce genre de perle. Un truc dans le genre - Cherche JF docile, propre et sérieuse pour tenir l'appartement de deux messieurs exigeants et extrêmement pointilleux. Service à table le soir, lors de certains diners très privés. Importante rémunération à hauteur des capacités et de certains dons de la personne...

    Jamais jamais je ne suis tombée la dessus ... Heureusement qu'il fait beau aujourd’hui tiens !

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    1. C'est payé chair ! vous vous en doutez bien avec de fréquents transferts de liquidité ! :p

      Deux messieurs, rien que ça.... ?
      Sans vouloir assombrir votre rêve, il se peut ,si vous trouvez "deux messieurs exigeants et extrêmement pointilleux" habitant dans le même appartement, qu'ils soient à la recherche d'un JH docile, propre et sérieux pour tenir l'intérieur... :p

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    2. J'aime bien les impossibles. N'assombrissez pas trop après on ne vois plus rien ... :p

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    3. Vous avez raison !
      Et puis, un personnel qualifié pour le service à table, prompt à anticiper les moindres besoins des convives sur la table ou sous la table, n'est pas si simple à trouver.
      C'est un métier très technique, c'est même un sacerdoce parfois!
      Je me rappelle de cette vilaine fraichement embauchée à qui l'on avait demandé d'aller sous la table pour faire en sorte que tous les convives (sans exception) se trouvent à l'étroit dans leur pantalon pendant toute la durée du dessert.
      Elle n'eut aucun répit, la pauvre ! les mains, la bouche et les pieds mobilisés à cette tâche alors que planait le couperet d'une punition qui sanctionnerait une éventuelle défaillance...
      Un métier de sacrifice et de don de soi, je vous dis ! :p

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  5. Une annonce fort bien rédigé. Tiré au cordeau, impeccablement tenue, une annonce a la régle ou a l’équerre. Plus d'un agent de pole emploi serait ravi d'une annonce si bien ficelée.

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    1. Bienvenue à vous mon cher !
      Par les temps qui courent, il faut mobiliser toutes les énergies pour remettre le pays en ordre.
      A ma moindre mesure, je veux créer un espace où pourront s'émanciper les talents, dans un cadre contractuel d'un nouveau genre.
      Le changement, c'est maintenant ! :p

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  6. Monsiiiieur, j'ai une question ! (a)

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    1. C'est très bien, Mademoiselle, vous avez levé le doigt avant de la poser ! :p
      Quelle est -elle?

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    2. D'après vous, que se passe-t-il si c'est la secrétaire qui est parasitée par des tensions et que celles-ci l'empêchent de suivre toutes les règles de son contrat ?

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    3. Mademoiselle, intransigeant dans mes exigences, je suis adepte de certains châtiments corporels quand ils sont les cerbères d'une discipline dans laquelle j'aime dissoudre les errances rebelles des vilaines qui m'inspirent... (grand sourire)
      Descartes disait, je crois: "Je fesse donc elle obéit", je suis complètement de son avis !


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    4. Donc le patron se sert d'elle pour "éliminer ses tensions" mais elle ne peut espérer qu'il fasse de même quand elle en ressent le besoin (sauf peut être si par le plus grand des hasards, il et elle sont "tendus" en même temps), c'est bien cela Monsieur ? Eh ben, c'est dur dur la hiérarchie !

      A moins que... la fessée lui permette à Elle d'éliminer (?) Dans ce cas, ce serait sa façon à Lui de la maintenir concentrée... Ah oui, mais, et si ça la "tendait" encore plus ?

      (rire)

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    5. Mademoiselle, dans ma petite entreprise, je suis le seul PDG, Président Dictateur Général et j'ai tous les pouvoirs !
      La fessée risque de la mettre sous la coupe d'une vulnérable tension au départ.
      Mais bien vite, c'est dans les brumes vaporeuses d'un grand lac calme et tranquille qu'elle se sentira flotter, débarrassée de l'accessoire et du superflu ! :p

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    6. Misty - flemme de se co5 novembre 2014 à 13:33

      Calme et tranquille, le lac ? vous êtes sûûûûr ?

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  7. C'est vrai, vous avez raison. Ecrivez moi donc directement sans l'aide de Monsieur.

    Cher Monsieur, Mon Méchant,
    Chez vous où l'on se sent bien comme chez d'autres où la place reste chaude, je me vois contrainte de consacrer un temps considérable à déchiffrer péniblement des suites illisibles de lettres dénuées de sens comme d'intérêt. Je n'ai rien contre quelques difficultés à surmonter gaiement pour avoir la grâce de recueillir votre approbation et celle des quelques autres qui me font l'honneur de m'accueillir chez eux. Mais chez vous et ceux des autres dont aucun n'a décoché l'option captcha, au lieu de soigner mon propos, de penser à de fins calembours et à d'étourdissants jeux de mots multilingues, je me demande dans quel putain de vide poche de quelle putain de bagnole j'ai pu coller mes putain de lunettes et je vous en veux à mort au lieu de vous vouloir du bien de me rappeler en pleine envolée depuis combien de temps je me sers de mes yeux.
    Je m'en voudrais tout autant de vous suggérer à vous, maître en la matière, comme aux autres qui se défendent pas mal de nouveaux jeux pour vous prouver de manière irrémédiable et surtout, une bonne fois pour toutes que nous, lecteurs, n'avons rien de robots. Je peux continuer, même, de maîtriser l'agacement violent qui me prend quand, après que VOTRE robot m'a fait recommencer trois fois ma punition écrite, vous m'annoncez finalement ce que vous avez fait en vrai de mon commentaire laborieusement déposé.
    Alors si je puis, en ôtant mon pouce de ma bouche, lever la main pour poser une question, Monsieur, avez-vous vraiment, tous, autant affaire à des robots que vous êtes obligés de sévir sur les vrais humains qui persistent à vous conserver leur totale attention? êtes-vous à ce point harassés, tous, de sollicitations automatiques, que vous ne puissiez pas, en vous groupant, demander à votre hébergeur commun et manifestement incontournable de trouver autre chose pour vous en protéger?
    oui, cela fait bien deux question.

    Poutous,

    Savate lrjbtruit

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