"J’ai reconnu le bonheur au son qu’il a fait en partant ! "C'est bon, hein? c'est du Prévert ! ça nous renvoie à notre incapacité à voir le bonheur qui nous entoure, chaque jour, embastillés que nous sommes dans nos croyances et nos émotions.
J'écris ça parce que ce matin, après avoir fermé les portes de mon donjon pour partir en week-end, laissant une demi-douzaine de vilaines aux fers, nues, exposées et contraintes par des carcans ou des jougs qui leur imposaient l’indécence et une disponibilité totale, j'ai longé la mer pour profiter du soleil qui se levait.
Et pendant que je marchais sur le sable, je me suis souvenu de Platon, ce petit con qui disait, rejoint plus tard par ce pleutre de Schopenhauer que: Aimer, c’est Désirer et que quand on désire ce qu’on a pas, on éprouve le Manque et par voie de conséquence, on expérimente la Souffrance !
Je l’aime, je la désire, je ne l’ai pas, elle me manque, je suis malheureux et donc: je souffre !
What the fuck ?
Et du coup, ces deux pisses-vinaigre, ils en rajoutent pour faire les malins !
ils nous disent que: quand on a ce qu’on désire et bien on ne le désire plus et du coup, on ne l’aime plus et là, on se noie dans les méandres de quoi? je vous le donne dans le mille ! l’Ennui !!! 0_°
What the fuck ?
Merci les mecs !
Alors si je résume la situation quand j’ai pas ce que je désire, je souffre et quand je l’ai, je m’ennuie!
Et bien moi qui marche au désir, on peut dire que je suis mal barré dans mes relations, avec la vision de ces deux rigolos !
Forcément là, j’ai failli me jeter dans les vagues comme un désespéré, pour que la mer m'arrache à l'absurdité du monde.
Mais comme je devais remplir les gamelles d'eau de mes suppliciées lundi matin, je me suis retenu. Qui s'occuperait d'elles, sinon?
Et là, peut être pour me récompenser de la miséricorde dont je venais de faire preuve, je me suis souvenu de Baruch, le merveilleux !
Baruch, lui il nous tire de ce seum absolu en prenant à contre-pied les deux renfrognés !
C’est qu’ils sont dangereux ces gars-là ! On les écoute, on finit reclus dans une caverne, les désirs solubles dans l’idée d’un bonheur platonique !
Alors qu’est-ce qu’il nous dit Spinoza ?
Si j'ai bien compris, il nous explique que le désir, c’est pas le manque !
Noooooooon, le désir, c’est le moteur de la vie, le désir c’est la puissance et la puissance, c’est le bonheur !
Parce que, quand je la désire, quand je désire la voir, la fesser et lui tirer les cheveux , quand je désire la tenir en laisse en lui faisant subir les pires outrages, et bien j’en éprouve une toute puissance, celle d’en jouir !
Alors là, quand je dis "d'en jouir", bien-sûr, vous allez m’imaginer grimaçant, la main vissée sur mon sexe disproportionné.
Mais non, je ne parle pas de ça ! (ou pas QUE de ça !).
Quand je l’imagine, en me racontant toutes mes petites histoires, quand je vibre en pensant à elle, je suis heureux, tout simplement.
Et je dois être conscient de ce bonheur, au lieu de me perdre dans la passion et ses émotions qui le tiennent à distance. Et là, au lieu de lui dire : « tu me manques », je lui dirai : « je suis heureux de te connaître».
C’est ça ce que Prévert voulait nous rappeler aussi à sa façon.
Le poète et Spinoza nous rappellent que le bonheur est en nous, qu’il faut savoir le trouver dans le monde tel qu’il est et pas dans le désir d’un monde qui n’existe pas.
Ben voilà, je trouve que c’est une belle destination, la philosophie de Spinoza ! Même si, il faut bien l’avouer, les concepts de Platon me tenaillent toujours un peu...
Du coup, comme j'étais en joie, je me suis dit que mes suppliciées auraient double ration de coquillettes, lundi ! Petites veinardes !